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    Au premier plan: outils de charron et de maréchal-ferrant.
    Au fond on apperçoit une scie de scieur de long.
    Vue d'ensemble des panneaux d'outils
    Outils servant à la fabrication des tonneaux
    Outils de bourrelier servant à la fabrication des harnais et colliers pour les attelages de cheveaux.

     


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    Cette maquette a été réalisée au début du siècle dernier, elle a été présentée au « Comice Agricole » de Moncontour dans le département de la Vienne en 1910. La personne qui a fabriqué tous ces outils agricoles en miniature est totalement inconnue. Deux médailles se trouvent au centre de la maquette : une de bronze attribuée par l'organisateur et une autre d’argent remise au lauréat par le Député de la circonscription de l'époque.

     


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    Je suis tout seul et tranquille pour un bon moment, pourquoi ne pas me baigner dans le cuveau !

    Celui-ci fait bien de deux mètres de circonférence et plus d'un mètre de haut. La tentation demeure grande de s’y plonger, d’autant qu'il vient juste d'être vidé, complètement récuré, et l'eau s’y révèle d'une limpidité incomparable.

    Adrien enjambe avec plaisir la cuve et se glisse tout doucement dans la fraîcheur de l’élément liquide. Le contact de l’eau sur sa peau lui apporte une agréable impression. Il se laisse aller et se délasse en fermant les yeux. Un certain émoi s'empare de son corps. La caresse des vaguelettes, qu'il provoque en bougeant d'avant en arrière, commence à le troubler, lui procurant une sensation inconnue. Ce va-et-vient dans l'onde à un effet immédiat, il sent son sexe se gonfler et durcir. À cet instant, il entend le chien aboyer. Tiens, pense-t-il, quelqu'un doit rendu à la ferme, il est plus sage de sortir de l'eau. Il s'exécute avec regret.

    Éléonore, la lavandière du village, rapporte les draps des Sicart. Elle ne s'est pas rappelé qu'aujourd'hui les fermiers sont partis à la foire. Après avoir déposé sa brouette, elle se dirige vers la grange. Au même moment, elle entend un clapotis. Elle marche sans bruit et découvre Adrien qui vient tout juste de s’extraire du baquet. Totalement nu, il lui tourne le dos. Éléonore s'avance à pas de loup, pose son pied sur une pierre, qui glisse et émet un léger frottement. Le jeune garçon se retourne prestement, en mettant ses mains sur son bas ventre pour le cacher. Il est surpris et tétanisé en apercevant la jolie lavandière, qui n’est plus une ingénue depuis longtemps. Elle contemple ce corps d’adolescent, qui ne ressemble plus à celui d’un enfant, mais qui ne possède pas encore tout à fait la carrure d’un homme.

    Ah ! Éléonore, tu m’as fait peur, bredouille-t-il. Les parents se sont absentés pour la journée. Ils ne rentrent que dans la soirée.

    J'ai complètement oublié qu'ils se rendaient à la foire ? dit-elle en avançant doucement vers lui. Quel âge cela te fait-il, jeune et charmant garnement ?

    Demain, je fêterai mes dix-huit ans.

    Maintenant, elle se trouve à moins d'un mètre de lui, elle continue cependant à s'approcher, puis le touche. Elle lui murmure à l'oreille.

     

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    Afin d'avoir des outils et des machines en état de fonctionner, on devait nécessairement les entretenir et de les réparer correctement. Pour cela on utilisait le plus souvent la technique du soudage à la forge, des pièces cassées ou fortement usées. Depuis plusieurs années, cette tâche se trouvait facilitée par l'apparition des plaques à souder. Elles permettaient, d'effectuer un travail beaucoup plus solide qu'auparavant. Elles remplaçaient la poudre à souder ou la terre franche (glaise) séchée et écrasée en poussière, qui laissait des impuretés dans le métal soudé.

    La pratique de la soudure à la plaque exigeait de bien suivre les recommandations du fournisseur : "il faut avoir soin de bien nettoyer les pièces qu'on veut souder et de faire des amorces un peu allongées avec les bouts le plus fin possible. Ensuite, le morceau de plaque est posé sur la partie à souder, bien adapter les morceaux qui devront être joints, et après chauffer ces deux parties régulièrement jusqu'au rouge. Ce degré de chaleur obtenue, l'on frappe à coups de marteau, en ayant soin de faire prendre les amorces les premières. Une fois les amorces prises, on peut travailler sur la totalité de la soudure pour battre et allonger les pièces, mais il faut avoir soin de bien forger sur toute la partie, avant de contre forger". Comme on peut le constater, si cela facilitait le travail en rendant la soudure plus solide, l'obligation d'être un excellent forgeron paraissait plus que nécessaire.

    L'arrivée du jeune compagnon maréchal-ferrant permit à Léon Jacquelin de souffler un peu et de prendre du temps pour mettre de l'ordre dans le fonctionnement de son atelier. Il devenait urgent de se réapprovisionner en pièces de rechange. De mettre à jour la facturation de ses services aux clients occasionnels ou à ceux qui font appel à lui pour des réparations de machines agricoles. Une tradition dans la maréchalerie, veux que le ferrage des chevaux soit réglé en fin d'année.

    Pendant plusieurs jours, une intense activité régna à la forge de la Cointrie, de nombreux villageois, rendirent visite à Léon pour tout un tas de raisons.

    Parmi tous ces visiteurs, il y eut Augustin Beauchet, maire du village, qui saluant Léon, lui demanda :

    — Alors, les affaires reprennent, à ce que l'on dit. Tu as embauché un jeune gars ? Tant mieux, cela va redonner un peu de jeunesse dans le village.

    — Oh ! Tu sais, il n'est là que pour quelques semaines, c'est un jeune compagnon qui effectue son tour de France. Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de ta visite, on ne te voit pas beaucoup, en ce moment à la Cointrie, pourtant la mairie est toute proche…. Aurais-tu délégué ton mandat de maire à quelqu'un d'autre, plaisanta Léon.

     

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    — Je lève mon verre à notre charmante lavandière qui a décidé de ne plus laver notre linge sale. Elle a trouvé un compagnon qui la rendra heureuse ! plaisanta Léon pour cacher son émotion.

    Ils trinquèrent tous, en leur souhaitant beaucoup de bonheur.

    Éléonore, devant tant de chaleur, sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle dit avec des trémolos dans la voix.

    — Vous êtes tous très gentils, malgré que bien souvent je ne vous ai pas toujours facilité les choses. Je remercie particulièrement Léon, que je considère comme un père pour moi, et ça, je ne l'oublierai jamais. Il m’a épaulé quand je suis devenue veuve, ses conseils m'ont aidée à surmonter cette épreuve. J'associe, bien entendu Clémence qui m'est venue en aide à plusieurs reprises, surtout à la naissance de mon p'tit André. À vous, Étienne et Émilie, qui grâce à votre bon cœur, m'avez permis de rester dans la maison des domestiques. Et à vous tous, mes amis, qui savaient ce que le mot solidarité veut dire.

    Elle ne pouvait plus parler, des larmes coulaient maintenant sur ses joues.

    — Allons, ma belle, sèche donc tes jolis quinquets, ne laissons pas la tristesse gâcher cette magnifique journée. Crois-moi, je suis heureux, pas de ton départ bien sûr, mais que tu puisses refaire ta vie avec un gars comme le Jeannot, honnête et travailleur.

    Tout en causant, Léon commençait à avoir les yeux larmoyants.

    Les embrassades durèrent à n'en plus finir, chacun rajoutant un petit mot d'affection, leur demandant d'envoyer de temps à autre des nouvelles.

    Au bout d'une bonne heure, il ne restait plus que Léon, Étienne et Adrien. Ils prirent à leur tour le chemin du retour. Ce soir, Jeannot et Éléonore soupaient à l'auberge avec la famille Pallotier et Martinaud.

    Prétextant une envie pressante, elle sortit tout de suite après. Comme elle l'espérait, elle aperçut Adrien qui ne se pressait pas de rentrer. Elle l'appela doucement.

    — Adrien ! Attends une seconde. Avant que je quitte définitivement le pays, je voudrais te demander pardon de t'avoir bien malgré moi occasionné tant de soucis. Mais sache que si j'ai provoqué tout cela, c'est uniquement par amour. Tu resteras à tout jamais un des plus beaux moments de mon existence.

     

     

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